Fraudes sur les poissons et le miel en Europe
La Commission Européenne vient de publier les résultats des plans de contrôles à l’échelle européenne qui évaluent la prévalence de pratiques frauduleuses dans la commercialisation du poisson et du miel.
Ces contrôles coordonnés sur certaines gammes de denrées comme le poisson et le miel font partie de l’action de la Commission permanente contre les pratiques frauduleuses dans la chaîne alimentaire. Le 28 États membres, ainsi que la Norvège et la Suisse, ont effectué des contrôles de juin à novembre 2015, selon des méthodes harmonisées.
Le poisson
Les contrôles sur les poissons étaient destinés à identifier la substitution d’espèces par d’autres sur les poissons à chaire blanches. Près de 4000 échantillons de 150 espèces différentes ont été collectées aussi bien sur des produits non-transformés 62% des cas, que transformés dans 38%.
Les contrôles ont confirmé que les espèces déclarées sur l’étiquette était correcte dans 94% des échantillons.
Les échantillons non-conformes étaient légèrement plus fréquents sur les postes d’inspection frontaliers, les traiteurs et les points de vente au détail au niveau des marchés/négociants, des entrepôts frigorifiques et des établissements de transformation.
Les non-conformités les plus courantes ont été détectées sur le mérou (Epinephelus spp.), la sole commune (Solea solea) et l’albacore (Limanda aspera).
Le miel
Les contrôles sur le miel étaient destinés à vérifier la conformité à l’égard de la teneur en sucre, l’étiquetage et l’origine.
Les non-conformités détectées parmi plus de 2200 échantillons prélevés à tous les stades de la chaîne de production alimentaire, étaient principalement liés à la déclaration de l’origine botanique dans 7% des cas et de la falsification du produit avec l’ajout de sucre dans 6%.
Les non-conformités liées à la déclaration de l’origine géographique étaient moins fréquents avec 2%, mais restent difficiles à détecter.
En outre, 13% des échantillons de miel ont été classés comme « suspectés de non-conformité » sur leur origine géographique dans 2% des cas ou ayant subit une altération possible avec le sucre dans 11%.
Les résultats concernant la falsification à l’aide de sucre ne sont pas optimum en raison des limites du test validé utilisé qui ne peut pas détecter efficacement la présence de certaines catégories de sucres ajoutés.
D’autres enquêtes seront menées et un rapport final est prévu d’ici juillet 2016.
Liens et documents utiles
European Commission, Food safety fish substitution test results
Fish substitution – questions and answers
European Commission, Food safety honey test preliminary results