Cueillette des champignons, comment prévenir les intoxications

L’ANSES qui a en charge la coordination de la toxicovigilance depuis janvier 2016, alerte sur la recrudescence des intoxications suite à la consommation de champignons. Depuis octobre, 87 cas d’intoxication, dont 3 cas  graves, ont été signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance. 

Quelles sont les bonnes pratiques à respecter ?

La météo de ces derniers temps a favorisé la pousse des champignons, de nombreux amateurs se sont rendus en forets pour les cueillir mais la méconnaissance des bonnes pratiques a fait augmenté le nombre d’intoxications et incité l’ANSES a lancer une alerte. Ces intoxications peuvent avoir des impactes graves sur la santé allant de troubles digestifs sévères, à des complications rénales ou des atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe, et même jusqu’au décès.

Dans la majorité des cas, elles résultent d’une confusion avec les variétésbaby_mushrooms comestibles.

Face à ces cas, la vigilance s’impose, l’Anses et la DGS recommandent aux amateurs de champignons :

  • de ne ramasser que les champignons parfaitement connus : certains d’entre eux, hautement toxiques, ressemblent beaucoup aux espèces comestibles ;
  • au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, de ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste (pharmaciens ou associations et sociétés de mycologie régionales par exemples) ;
  • de cueillir uniquement les spécimens en bon état et de prélever la totalité du champignon (pied et chapeau), afin d’en permettre l’identification ;
  • de bien séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles ;
  • de se laver soigneusement les mains après la récolte ;
  • de ne jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants, femmes enceintes ou personnes fragiles, si des doutes persistent sur leur caractère comestible et s’ils n’ont pas été identifiés par un spécialiste.

Il est également recommandé :

  • de ne pas cueillir les champignons près de sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) ;
  • de déposer les champignons séparément dans une caisse ou un carton pour favoriser leur bonne conservation, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement ;
  • de conserver les champignons à part et dans de bonnes conditions au réfrigérateur et de les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette ;
  • de consommer les champignons après une cuisson suffisante et de ne jamais les consommer crus.

Que faire en cas d’intoxication ?

Les symptômes peuvent être les suivants:

– diarrhées,

– vomissements,

– nausées,

– tremblements,

– vertiges,

– troubles de la vue, etc.

Ils peuvent apparaître jusqu’à 12 heures après la consommation et l’état de la personne intoxiquée peut s’aggraver rapidement. Noter les heures du ou des derniers repas, l’heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification.

Réflexe utile : photographiez votre cueillette avant cuisson ! La photo servira au pharmacien ou au médecin du centre antipoison en cas d’intoxication, pour décider du traitservice_daide_medicale_urgente-svgement adéquat.

En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, appelez immédiatement le centre antipoison de votre région ou le « 15 », et précisez que vous avez consommé des champignons.

Liens et documents utiles

Intoxications liées à la consommation de champignons : restez vigilants !

Cueillette et consommation de champignons

Centres antipoison et de toxicovigilance

Société française de mycologie

Prévention des intoxications par les champignons

Communiqué de presse de l »ANSES

Les éléments ci-dessus sont donnés à titre d’information. Ils ne sont pas forcément exhaustifs.

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